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Nous avons enregistré ce disque en 4 jours environ. C'etait en été 2000. Les morceaux déjà composés furent enregistrés en une journée et le temps restant fut consacré a l'improvisation avec différents invités : Suzanne Thoma, voix sur "Une démarche très naturelle", Guillaume Fontana-Rosa sur "Io", "Horns of Bah" et "Duel a Salicyclate". Ez3kiel vinrent nous voir pour enregistrer les morceaux que l'on avait composé ensemble pour le festival Aucard de Tours ; morceaux actuellement jamais sortis. Nous devions sortir "Taffy Ap" en licence chez Pias, mais le contrat qu'ils nous ont proposé ne correspondait pas à nos attentes : nous ne voulions pas avoir de clauses d'exclusivité ou même de droit de regard sur les projets artistiques individuels des membres du groupe. Pias restera notre distributeur. Nous nous sommes donc consacrés à la sortie de ce disque, qui fut faite dans l'urgence à cause du temps perdu en palabres juridiques. Nous avons depuis décidé de structurer Mille Milliards afin de mieux développer les projets musicaux de lab°.
Revue de Presse
"...Un peu à la manière des groupes anglais du début des 80's (PIL, Basement 5, Police) ou des travaux plus récents de Jah Wobble, lab° s'appuie sur les grooves énormes d'une excellente rythmique basse-batterie pour projeter guitares et effets spéciaux dans des envolées lumineuses, créant des atmosphères hypnotisantes qui, sur scène, baignent dans un halo d'images mixées en direct. Un étonnant son et lumière improvisé qui annonce une nouvelle forme de psychédélisme."
TELERAMA, Frédéric Péguillan : DECEMBRE 2001.
"...ce nouvel opus navigue désormais du coté des tempos où la tranquilité et la quiétude sont devenues maîtresses. Les basses rondes et chaleureuses enrobent toujours de façon majestueuse l'esprit, l'ambiance étant cette fois moins noire et plus tournée vers la lumière... les guitares cristallines tissent des mélodies prenantes qui restent gravées au creux des yeux, incrustant au tréfond de votre mémoire des images qu'il sera difficile d'oublier. lab° continue son évolution, ne se contentant pas de faire du surplace, explorant les possibilités du dub, élaborant des atmosphères lourdes, enfumées et brumeuses, d'où surgissent des spectres aux tresses serpentines"
NOVA MAGAZINE, Roland Torres : 2001
"...Chez lab°, le dub n'est qu'un prétexte dans la forme, et il sait s'égarer dans une culture qui les rapproche de la pop, de la soul et bien évidemment de la musique électronique (un outil qu'ils maitrisent aussi bien sur disque que sur scène, les prestations de lab° sont toujours éblouissantes)... Car la musique de lab°, en jouant avec les rythmes et les volumes, gagne en unité et s'éloigne véritablement des clichés rébarbatifs du dub. Aux confins de l'indus profond et introspectif de Scorn, lab° fait preuve d'une véritable identité et d'un authentique talent à se méler de jazz ou de post-rock pour faire tourner la machine.
ROCKSOUND, Thomas Vandenberghe, JUIN 2001 |
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Voilà maintenant deux ans, lab° nous livrait Dubalgan et son dub urbain, une petite bombe au concept pharmaceutique, qui ébauchait une vision réellement personnelle du rock et du dub. Cette fois, avec Taffy Ap, le nouvel album du groupe, l'ébauche prend corps et révèle finalement toute l'ambition de lab°, un dub puissant et hypnotique nourri au rock acerbe et noisy du meilleur cru. Métissage contre nature, Taffy Ap propose un univers cohérent et pourtant improbable, un dub contaminé par des guitares surfs et bruitistes, par des samples extraterrestres, où P.I.L croise le fer avec Ennio Morricone. Comme dans la meilleure tradition, lab° expérimente et insuffle à cette musique sa propre conception du dub, loin des poncifs et des clichés réducteurs. Avec ses compositions toujours plus soignées et un son aujourd'hui totalement maîtrisé, Taffy Ap est sans conteste l'un des disques les plus excitants du genre d'une efficacité et d'une finesse rarement entendue jusqu'alors. De Basement 5 à Scorn, de Dub Syndicate aux Swans, lab° trouve sans problème sa place au sein de cette prestigieuse lignée, celle des iconoclastes.
Damien Mingus |